dimanche 22 février 2009

Tu connais pas Duke ? Tu connais Pearson ?


Bon je sais, pour un débutant dans le jazz, c'est pas facile de s'y retrouver avec tous ces patronymes qui se ressemblent. Vous connaissiez Duke Ellington, et vous voilà confrontés à Duke Jordan, Clifford Jordan, Clifford Brown, Brown Sugar... non, je m'égare !

Evidemment, Duke Pearson, dont il est question aujourd'hui, doit son surnom à une admiration du grand Ellington, celle de son oncle, qui le premier a su reconnaître son talent.
Pour tout amateur de Hard Bop, Duke Pearson est une référence incontournable. Il est l'une des chevilles ouvrières de la firme Blue Note, comme arrangeur et comme compositeur.
En même temps qu'il travaillait pour des stars en devenir comme Donald Byrd ou Lee Morgan, leur fournissant quelques tubes du Hard Bop, il enregistrait en leader des albums magnifiques, quoiqu'un peu tombés dans l'oubli, malheureusement.

Ecoutons-nous un morceau, voulez-vous ?

Issu de l'album "Prairie dog" (1966), hautement recommandable, sur lequel jouent quelques grand noms de Blue Note comme Joe Henderson, George Coleman, Johnny Coles, James Spaulding : "The Fakir", avec un groove typique du Hard Bop.

dimanche 15 février 2009

Mains d'argent

J'ai retrouvé récemment sur Deezer le guitariste qui m'avait tant fasciné quand j'étais gosse : Manitas De Plata. Du coup, j'ai eu envie de chercher des vidéos. Que dire... c'est encore plus impressionnant ! Je me demande ce qu'ont pensé ses parents, à sa naissance, quand ils se sont rendu compte qu'il avait dix doigts à chaque main !

dimanche 8 février 2009

Il en reste encore quelques-uns...

En attendant que j'ai le temps d'en parler plus longuement et, j'espère avant qu'il ne casse lui aussi sa pipe, voici une vidéo d'un saxophoniste alto qui mériterait plus d'attention qu'il n'en a eu : Sonny Simmons, ici avec Bobby Few, pianiste ayant joué avec Albert Ayler et Archie Shepp. Un moment de grâce, simple et envoutant.

dimanche 1 février 2009

Donald, sur la route du funk


L'une des périodes les plus intéressantes de Donald Byrd est celle de la transition entre le hard bop et le funk, vers la toute fin des années 60. Après avoir subi l'influence de Clifford Brown, il décide alors de suivre l'exemple du Miles Davis de "In a Silent Way" et embauche un pianiste électrique (Duke Pearson) sur "Fancy free", pour la première fois, en 1969. Sa musique est, à mon goût, nettement plus variée que celle de Miles à la même époque qui, lui, en perpétuel précurseur, a basculé d'un seul coup du hard bop à la fusion. Le dernier album avant l'entrée dans le funk est "Kofi", en 1969, et c'est l'un de ses plus beaux disques. Le premier titre, "Kofi", que je mets en écoute, est une pure merveille, avec la superbe flûte de Lew Tabackin. On trouve aussi notamment sur cet album Airto Moreira, Ron Carter, Frank Foster et Duke Pearson.
Ensuite, en 1970, Donald deviendra Dingo, après avoir rencontré Tic & Tac (les frères Mitzell). C'est alors qu'un journaliste, croyant voir les dollars d'Onc' Picsou dans ses yeux, lui demanda "Vous ne voudriez pas faire du jazz, plutôt ?" que Byrd eut cette réponse magnifique : "Non, Pluto c'est le chien de Mickey, moi c'est Donald !"