dimanche 25 avril 2010

Passez donc prendre l'opéra

En ce moment, je ne suis pas du tout dans une "jazz mood", je n'écoute que du classique, et particulièrement de l'opéra.
Alors, je vais faire mon précieux (mon précieuuux... Gollum ! Gollum !... Pardon.) avec ce fameux duo des fleurs du "Lakmé" de Delibes, tout simplement parce-que cette musique ne me semble pas humaine.
Une reine des Elfes doit l'avoir composée.

dimanche 18 avril 2010

Le dernier rugissement d'El Gato


Je suis, miraculeusement tombé sur cet album de Gato Barbieri que je cherchais depuis très longtemps. C'est un album charnière à plus d'un égard.

Tout d'abord, son line-up est entièrement renouvelé et, même si on peut regretter l'absence du grand Lonnie Liston Smith au clavier, il faut reconnaître que ce Jorge Dalto n'est pas mal non plus. On trouvera aussi, à la guitare, un très bon Paul Metzke qui nous console de l'absence d'une confrontation de Gato avec Santana (ces deux-là semblaient pourtant faits pour se trouver). Quant au bassiste, ce n'est autre que l'immense Ron Carter.

De plus, cet album tranche par rapport aux précédents, Bolivia et Latino America, comme une sorte de retour au jazz.
Ce retour sera de courte durée.
En effet, ayant sans doute besoin de refaire sa cuisine, ce popeye du saxophone décida de mettre un peu de beurre dans ses épinards. Au début, ce fut simplement des épinards beurrés ("Caliente" en 76, "Ruby, Ruby" en 78), puis on eut droit à du beurre parfumé aux épinards, et enfin, du beurre 100% matière grasse.

On peut donc considérer ce disque comme le dernier chef d'oeuvre d'El Gato, avant que sa musique ne se transforme en musique d'ambiance latine, une sorte de musique d'ascenseur, mais faite par un génie qui avait su nous faire descendre à genoux toutes les marches vers un enfer sonore, fait de gémissements, de cris stridents, de hurlements, maintenant remplacés par un simple ronronnement.


dimanche 11 avril 2010

Crise ? Quelle crise ?

Je voudrais mettre en lumière, aujourd'hui, un album un peu oublié et sous-estimé d'ornette Coleman : "Crisis", Live, 1969.
Cet album fait partie d'une magnifique trilogie, comprenant "Broken Shadows" et "Science fiction", ce dernier étant reconnu comme une oeuvre majeure du free jazz et l'une des plus grandes réussites d'Ornette.
"Broken Shadows" a, quant à lui, été intégré dans le double album "The complete Science Fiction", mais "crisis" reste malheureusement méconnu. Pourtant, il possède exactement les mêmes qualités que les deux autres.
A commencer par les mêmes comparses : Don Cherry, Dewey Redman, Charlie Haden et Denardo Coleman. Les couleurs sont variées, chacun des souffleurs jouant de deux instruments : Coleman joue du violon en plus du sax alto (il ne souffle pas dedans mais en tire quand même des sons inhabituels), Cherry passe parfois de la trompette à la flûte et Redman du ténor à la clarinette.
En voici un extrait, une composition de Charlie Haden intitulée "Song for Che" :

dimanche 4 avril 2010

Fais passer le message, rasta man !

J'sais pas vous, mais moi, en ce moment, j'aurais besoin d'un peu de soleil. Quand ça m'arrive, j'ai un remède infaillible : Cymande.


Cymande (prononcez ça mande hé) est un groupe des années 70 dont les membres sont tous d'origine antillaise, qui a su mélanger à merveille les rythmes africains et le reggae avec le funk, la soul et même le rock psychédélique, chaque style s'enrichissant des autres. Ce groupe est unique, sa musique ne ressemblant à aucune autre.

Trois disques, qui sont passés un peu inaperçus, au début des années 70 : Cymande (1972), Second Time Round (1973) et Promised Heights (1974), regroupés dans un double CD 20 ans plus tard, après qu'ils aient été redécouverts et samplés à mort par des rappeurs en vue.
Depuis, ils sont devenus culte, et tout le monde connait "The Message" ou "Bra".

Voici deux morceaux un peu moins connus que j'adore, et une occasion de vérifier que leur musique n'a pas pris une ride :" Zion I", pour le soleil, et "Dove", pour le trip !